Comment vivre 100 ans
Province d’Ogliastra, île de la Sardaigne, Italie
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Giacobba Lepori, 104 ans
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Villagrande, province d’Ogliastra, île de la Sardaigne, Italie
Je m’habille toujours entièrement de noir et je porte un voile noir sur la tête parce que mon mari est mort et que la tradition veut qu’une veuve se vête ainsi. Je ne sais pas ce qui va m’arriver à la fin de ma vie. Personne ne sait, mais je n’ai pas peur de la mort.
Natale Lotto, 88 ans
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Villagrande, province d’Ogliastra, île de la Sardaigne, Italie
Comme berger, j’ai toujours été très pauvre et j’ai eu la vie dure. J’ai passé ma vie à marcher dehors, beau temps, mauvais temps, de jour comme de nuit. Comme la plupart des bergers de la Sardaigne, j’ai commencé à travailler très jeune et je n’ai pas eu beaucoup d’éducation, c’est pourquoi il m’est difficile de m’exprimer avec aisance quand les journalistes viennent m’interroger. De plus, je me trouve laid sur les photos, je parais vieux.
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Cela dit, je suis plutôt satisfait de ma vie. Chaque matin, je m’occupe de nourrir le bétail; ça me plaît de travailler un peu pour rester occupé. Tant qu’on le peut, il faut continuer à travailler. Aujourd’hui par exemple, j’ai été jardiner. Je cultive de tout : patates, fèves, zucchinis, tomates, tout. Mon jardin nourrit six différents foyers au sein de ma parenté.
Comment vivre 100 ans
Île d’Icarie, Grèce
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Aristotelis Giakas, 87 ans
Nas, île d’Icarie, Grèce
Sur l’île d’Icarie, nous n’arrêtons jamais. Nous marchons toute la journée pour nous occuper des oliviers, des vignes, des arbres fruitiers, du jardin, des animaux, etc. Je pense que la nourriture saine contribue à notre longévité, mais seulement en partie. L’air marin est frais et l’eau est pure; elle vient des sources de la montagne et ne contient aucun produit chimique. Notre style de vie n’est pas anxiogène; contrairement aux gens d’Athènes et des autres villes, nous vivons au rythme des saisons et des récoltes.
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Le sexe est certainement le secret le mieux gardé de la longévité icarienne. Ici, même les centenaires sont actifs sexuellement et ils sont toujours très performants! Rien au monde n’est plus sublime que de se faire chevaucher par une femme et il n’y a pas d’âge pour jouir d’une telle félicité. Je ne vous dirai pas si j’ai une amante ou non car il y a trop de commérages sur cette île, mais je peux vous dire que les Méditerranéens ont le sang chaud, les hommes aussi bien que les femmes!
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Rien n’est cependant plus doux que de faire l’amour à sa propre épouse. On se sent entièrement comblé, rempli d’affection, de bonheur et d’extase. Le sexe, sans les sentiments amoureux, est loin d’être aussi exquis. Je regrette amèrement l’époque où ma femme était vivante.
Giorgos Stenos, 88 ans
Christos Raches, île d’Icarie, Grèce
La longévité sur l’île d’Icarie est certainement due au fait que nous consommons chaque jour du miel local, biologique, non pasteurisé dont les vertus thérapeutiques sont épatantes.
Quand j’avais environ 14 ans, j’ai lu un livre sur les abeilles et j’ai découvert l’incroyable contribution de celles-ci sur l’écologie, grâce à la pollinisation.
À 18 ans, j’ai décidé que j’allais consacrer ma vie à l’apiculture. Je pourrais me contenter d’être un marchand de miel, mais ma philosophie n’est pas d’exploiter la nature à outrance; je travaille plutôt en harmonie avec elle en contribuant à l’équilibre des écosystèmes.
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La qualité et le prix du miel ont beaucoup changé avec le temps. Dans les années 1950, le sucre valait presque deux fois plus que le miel. Nous ne connaissions pas les bienfaits du miel et il n’avait aucune valeur. Les pâtissiers l’utilisaient seulement pour économiser sur le prix du sucre. Cependant, la cire rapportait un peu d’argent car nous éclairions encore les chaumières à la chandelle.
Plus tard, de nombreuses études ont démontré que nous produisions l’une des meilleures qualités de miel au monde. J’ai déjà goûté au miel américain et, sans vouloir n’offenser personne, en matière de vertus thérapeutiques, ça ne vaut pas mieux que du sirop de maïs.
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